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21 mars 2007

Yoga, stress et relaxation

Le Yoga de l'Inde rassemble un grand nombre de techniques, de doctrines et de variations. L'une des plus accessibles par nous autres occidentaux, est le Hatha-yoga, surtout les postures et la respiration.

Le Hatha Yoga

Les postures du Yoga ont des effets spécifiques sur les organes et sur tout le système nerveux végétatif. Chaque posture ayant sa contre-posture, leur usage au cours d'une même séance sollicite le corps dans deux sens opposés, favorisant son équilibre et le maintien de l'homéostasie (" la capacité pour l'organisme de maintenir dans une fourchette étroite, à une valeur quasi constante,  la température aux alentours de 37°, la tension artérielle autour de 13/7, le pouls autour de 60/70, etc. ") physiologique et psychologique.

On a constaté en traitant une maladie donnée qu'on était souvent contraint d'augmenter progressivement les doses de médicaments (ceci est valable pour les psychotropes, les corticoïdes, les  anti-inflammatoires, etc.) au fil du temps, comme si la réduction du symptôme activait ses mécanismes producteurs. Ce n'est pas le cas avec le Yoga qui agit sur l'ensemble du système et non sur le symptôme. 

Les stress et les émotions ont tendance à nous écarter des valeurs d'équilibre: le Yoga renforce notre possibilité de nous y tenir. La relaxation induite par le yoga, comme par exemple dans la posture dite shavasana = « posture de l'homme mort », que ce soit au début ou en fin de séance, ou en guise de pose après un travail postural, est un excellent anti-stress. Elle augmente la circulation de l'énergie, surtout au niveau de la colonne vertébrale.


La respiration (ou pranayama)

De nombreuses techniques existent, qu'il s'agisse de l'expiration consciente dirigée vers une zone tendue ou de la respiration complète, lente et profonde (cf. l'article de Planète Yoga La respiration complète), ou encore de la respiration alternée (nadi sodhana), dans laquelle, à une inspiration gauche suivie d'une expiration droite, succède une inspiration par la narine droite avec expiration par la gauche et ainsi de suite.

On a noté que ces respirations favorisent considérablement la détente et l'endormissement.

Les effets physiologiques du Yoga

Très importants, ils ont fait l'objet de nombreux travaux. Les postures se font sans dette d'oxygène, sans essoufflement. En quelques mois de pratique, le pouls se stabilise et le coeur ralentit son rythme. La température de la peau se trouve modifiée localement durant la prise posturale.

La pratique quotidienne de techniques respiratoires simples " a un effet de relaxation musculaire important, permet de guérir nombre d'insomnies sans médicaments, augmente l'adaptation au froid et à la chaleur, accroît la sécrétion urinaire et exerce un rôle sédatif sur l'excitation idéique ou psychomotrice ".

Le rythme respiratoire ralenti favorise l'augmentation de l'amplitude du souffle et une stabilisation à la baisse du rythme cardiaque. " La sécrétion d'adrénaline (fidèle témoin de la quantité de stress) est nettement diminuée déjà après trois semaines de Hatha-yoga ". Les sécrétions corticosurrénales s'améliorent.

Des recherches et des observations en milieu médical ont montré le très grand intérêt du Yoga (postures et respiration) dans le traitement du diabète sucré, de l'asthme bronchique, des troubles fonctionnels digestifs, de l'obésité ou de la maigreur pathologique, le poids tendant vers sa valeur idéale. L'hypertension se voit également grandement réduite.

Les postures (ou asanas)

La pratique des postures constitue une excellente technique d'assouplissement car elle favorise le relâchement musculaire.

Les postures d'extension visent à étirer le corps, d'autres dites de flexion le plient.

Or les enfants de type rachitique, dont l'attitude est corrigée par la vitamine D et le calcium, ont tendance à utiliser prioritairement les muscles extenseurs. C'est aussi le cas pour les adultes atteints de spasmophilie ou de tétanie liée à des troubles du métabolisme du calcium ou du magnésium. Cette préférence marquée pour les postures en extension s'explique aisément lorsqu'on sait qu'elles sont énergisantes, euphorisantes, et permettent de gagner en enthousiasme et en confiance en soi. Parfois jusqu'à l'exaltation!

" Certains auteurs ont suggéré que les compressions et étirements sur des points précis de l'organisme, superficiels et profonds, expliqueraient les effets spécifiques de chaque posture sur tel ou tel organe par un mécanisme analogue à celui qui intervient en acupuncture, do-in, massage-réflexe, etc. "

Quoiqu'il en soit, le Yoga s'est révélé bénéfique et peut être conseillé dans la rééducation des handicapés moteurs, pour l'amélioration de la marche chez le vieillard, chez les asthmatiques, dans certaines maladies veineuses et dans la constipation chronique, ou encore dans le traitement du psoriasis.

" Il permet souvent de diminuer l'angoisse, d'abolir l'insomnie, de réduire les somatisations (troubles respiratoires, cardiaques, digestifs, endocriniens), d'améliorer l'image du corps, de lutter contre la boulimie et l'obésité."

Au niveau psychothérapique enfin, le Hatha-yoga semble accélérer le processus évolutif.

La pratique

Une pratique quotidienne d'au moins un ou deux mois - leçon hebdomadaire chez un professeur et pratique quotidienne chez soi - suffit pour commencer à obtenir des résultats probants. Au bout de six mois de pratique, certains de ces résultats commencent à devenir des acquis. Plutôt que de pratiquer seul avec des manuels, il est préférable de faire appel à un Professeur agréé par une fédération nationale reconnue ou une école réputée. 

 

Ceci est un condensé de l'excellent post sur les méthodes de relaxation,
rédigé par le Dr Bernard Auriol, dans Stress, Yoga et Psychosonique.

On s'y réfèrera avec profit, notamment en ce qui concerne l'abondante bibliographie.