02 juillet 2007
Soi et l'autre
« L'ego ne vous fait voir que vous et personne d'autre. Mais il disparaît dès que vous voyez que, tout autant que vous, il y a aussi les autres. Cette prise de conscience engendre le sentiment que, tout comme vous avez votre propre « Je », les autres aussi ont leur propre « Je ». Et, quand vous acceptez le « Je » de l'autre, vous devez aussi inclure dans celui-ci ses façons de vivre, ses coutumes et schémas comportementaux, ses manières de penser - la totalité de son être. Tout comme vous avez vos propres tendances, lui aussi a les siennes. Dès que ce fait est accepté, l'emphase mise sur votre ego diminue.
On doit juste tenter d'observer et de voir ceci: tous sont différents, tous sont séparés. Comment pouvez-vous donc comparer, puisque chacun est différent et unique? Chaque chose est différente d'une autre. Ceci est simplement ceci, rien que soi-même, complet en soi-même, établi dans sa propre gloire, unique. C'est Brahman, l'Absolu.
Juger, c'est comparer; mais toute chose étant distincte et particulière, il n'y a jamais rien à comparer. Toute chose est incomparable, unique et absolue. Rien n'est absolument bon ou mauvais. II n'y a que des différences. Que reste-t-il alors? L'autre est ce qu'il est. Essayer de le connaître et de le comprendre si vous souhaitez le faire. Le cours de la vie de quelqu'un d'autre est différent du vôtre. Il progressera en fonction des circonstances qui sont les siennes. Si j'ai quelque chose à faire avec lui, alors j'essaierai vraiment de le comprendre. Quelle sorte de personne est-ce, pourquoi parle-t-il ainsi, quelle est son attitude, comment se comporte-t-il et s'exprime-t-il? J'essaierai de connaître tout cela. Alors seulement serai-je en mesure de traiter avec lui. Dès que vous acceptez « cela » tel que c'est, votre ego disparaît séance tenante.
L'unité avec l'autre signifie voir, comprendre, et ressentir l'autre tel qu'il est. La compréhension engendre l'empathie, l'empathie suscite l'amour et l'unité. Quand vous voyez l'autre, vous êtes libre de l'autre. Est-ce qu'il semble y avoir là une contradiction? Quand je vois qu'il est juste lui, comment est-ce que je deviens libre de lui? Comment puis-je le garder, tout en étant libre de lui? Vous devenez libre de lui quand vous dites: il est. Pourquoi?
23:50 Publié dans 17. Arnaud Desjardins et Swâmi Prajnânpad, 23. A méditer | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : yoga, méditation, bien-être