17 janvier 2008
Les voeux de Babacar pour l'année 2008
L'effet est de même essence que sa cause.
(Sâmkhya Kârikâ, Kârikâ 9)
Père pardonne-leur, car ils ne savent pas ce qu'ils font.
(Paroles de Jésus, Evangile selon Saint-Luc 23 34)
Chers amis en l'être,
Toute action produit une réaction égale ou supérieure, c'est la base de la loi du Karma.
Selon le Karma Yoga, la pensée crée l'action, l'action produit l'habitude. L'habitude donne naissance au caractère, et le caractère détermine la destinée. Dans l'esprit du Samkhya (voie de l'analyse), l'effet désigne l'action, la cause la pensée. Mais à la longue, l'action peut devenir elle-même cause si l'on n'est pas conscient de ce que l'on fait, et ainsi de suite. C'est l'engrenage du samsara.
En un sens, cela rappelle les paroles du Christ: « Un arbre ressemble à ses fruits ». Fruit, germe, plante, jusqu'à l'arbre, tout est mouvement, action, mais aussi cause. L'arbre symbolise à la fois l'action et la réaction. Il est le produit et l'origine de la graine. Il en va de même pour nos pensées. Elles sont le moteur de nos actes, mais elles peuvent aussi en devenir la résultante.
Les êtres sont des plantes qui, de par leur existence, produisent un Karma, dans l'action tout comme dans l'inaction. De gré ou de force, consciemment ou inconsciemment, chacun programme l'orbite de sa vie. Cependant à tout instant, il est possible de prendre une nouvelle direction ou de créer une nouvelle destinée. C'est une question de prise de conscience.
Nous sommes conditionnés, mais en vérité, nous pouvons rompre ce conditionnement ici et maintenant si nous y prenons garde. Nous ne sommes rien d'autre que ce que nous pensons à chaque instant. Nous sommes l'expression de nos pensées et sentiments. Toute vie est une occasion de s'affranchir du jardin d'enfant des émotions et des pensées parasites pour tendre vers la libération.
Je n'ai pas de château, je fais de mon esprit mon château.
Je n'ai pas d'ennemi, je fais de l'inattention mon ennemi,
disaient les Samouraïs japonais. Dans les monastères et lieux de retraite, on procédait chaque soir à un examen de conscience. Dans la tradition indienne et dans le Bouddhisme, on recommande la pratique du stop oriental: s'arrêter et réaliser. Quelles que soient la situation et les vibrations émotives qui nous perturbent, il faut prendre le temps de s'arrêter et de prendre conscience. Les émotions perturbent notre vision, notre compréhension, et nous entraînent dans un cycle sans fin d'actions et de réactions. « Connais-toi toi-même », disaient les Grecs. La connaissance de soi est le fondement de toute démarche spirituelle. Qu'on soit athée ou croyant, chacun a besoin d'un minimum de prise de conscience. Il s'agit de réaliser ce que l'on programme au lieu de se laisser programmer inconsciemment et de retomber toujours dans les mêmes erreurs. Dans la voie du yoga, il est recommandé de méditer chaque soir sur les pensées et les actes accomplis pendant la journée, de les analyser et de se reprogrammer ensuite en vue d'agir le lendemain d'une façon plus conforme à nos objectifs spirituels: c'est l'autosuggestion méditative.
Celui qui se trouve au fonds d'un puits a un horizon borné à la surface qu'il contemple. Celui qui fait l'effort de sortir du puits et de s'élever avec la navette intersidérale de la méditation n'est plus limité, car son champ de vision dépasse l'imagination. Élevons-nous au delà des limitations du mental. Tendons vers un légitime idéal de paix, de succès, et de réalisation spirituelle en nous appuyant sur une prise de conscience de tous les instants.
Bonne et heureuse année, présence, conscience, plénitude, bonheur!
Diam, paix, pax, peace, shalom, salam!
Yogi Khane
AFRIQUE - AMERIQUE - ASIE - EUROPE
17:45 Publié dans 15. Babacar Khane, 23. A méditer | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : yoga, bien-être, méditation