25 mars 2007
Prajnânpad
Qu’est-ce qu’un homme réalisé? C’est un homme qui boit, qui mange, qui fait l’amour et qui est parfaitement satisfait.
Croire en Dieu, fréquenter les temples ne confère aucune spiritualité. La spiritualité c’est la conduite juste, et non la croyance en des superstitions, qu’elles soient modernes ou anciennes. Il y a un seul chemin et c’est le chemin dans lequel vous vous avancez avec tout votre être. Faire des rituels d’adoration, aller au temple, prier Dieu, ne sont que des histoires que l’on se raconte à soi-même. Et Krishna n’est qu’un homme comme chacun d’entre nous. Avez-vous besoin de religion, de Dieu, d’enfer, de paradis, etc.? Tout ceci est la création d’un mental insatisfait et divisé.
On n’apprend rien simplement en lisant des livres. On n’apprend qu’en recevant des coups, lorsqu’après avoir fait des efforts, on connaît le succès ou l’insuccès.
Ce qui n’est pas vrai apparaît et disparaît. La vérité, au contraire, ne meurt ni ne naît.
Ne vous préoccupez pas de la longueur du chemin. Un vrai chercheur avance jusqu'à ce qu'il atteigne son but.
Chacun ne s'intéresse qu'à lui-même. Cette règle ne souffre aucune exception.
Même le plus grand sage, qui considère chacun comme étant lui-même, agit dans son propre intérêt. Seulement, pour lui, son propre intérêt inclut tout le monde. Tout homme agit, toujours, dans son propre intérêt. Personne ne peut agir autrement. La différence réside simplement dans l'étendue ou l'étroitesse de ce qu'il considère comme son propre intérêt.
La différence est la première grande vérité à laquelle nous sommes confrontés; et le changement est la deuxième… Le changement c’est un autre nom pour la différence. Le changement, c’est la différence dans le temps… Tout est passager, tout est en mouvement dans un courant, rien n’est stable, rien ne demeure; rien ne demeurera, quoi que ce soit ou qui que ce soit : la fortune, le mari, les fils, le corps et le mental.
1. Tous sont dans un processus continuel de changement.
2. Tous sont différents, chacun a sa propre identité; il n’y a pas deux mentals semblables. Personne ne peut agir suivant le désir de quelqu’un d’autre.
Vous ne pouvez faire que ce qui est en votre pouvoir. C’est tout! Pourquoi vous feriez-vous du souci pour ce qui est dans le passé ou dans le futur? La pensée sert à l’action, ou ne sert à rien… C’est l’attente qui est la cause de tous les soucis… Les choses peuvent tourner comme vous vous y attendez ou non. Tout dépend des facteurs extérieurs et non de vous. Alors? Espérer quoi? Vous devez accepter ce qui est arrivé, ce qui arrive. Il n’y a pas de place pour l’espoir… Restez dans le présent : agissez, agissez, agissez… Ne courez pas après le bonheur. Le bonheur est le résultat de l’action juste. Le sage est un homme d’action; c’est où il trouve le bonheur: parce qu’il a cessé de l’espérer… La vérité ne viendra pas. Elle est ici et maintenant… Vivre heureux, c’est vivre sans espoir.
Chacun est unique… Il n’y a pas de supérieur ni d’inférieur. Tous sont égaux… Tous les êtres sont " autres " en réalité, il est donc vain de s’attendre à ce que quelqu’un d’autre se conduise comme " je " le désire… Ce serait contre nature. Et pourtant, c’est ce que les hommes font. Et parce que cette attente est déçue, ils se sentent frustrés et insatisfaits.
Ne pensez pas, voyez. Ne supposez pas, voyez seulement… Penser, c’est créer quelque chose d’autre.
L’enfant attend seulement. L’enfant veut avoir. C’est tout. Le désir d’avoir, la tendance à avoir, c’est de l’enfantillage. Que l’on soit âgé de quatre-vingts ou même de huit cents ans… c’est de l’enfantillage pur et simple. Un adulte est celui qui donne.
07:00 Publié dans 17. Arnaud Desjardins et Swâmi Prajnânpad, 23. A méditer | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : yoga, méditation, bien-être
Les commentaires sont fermés.