12 mars 2007
La respiration complète
Elle peut se pratiquer dans toutes les positions du moment que le dos est bien droit. Pour les débutants nous commencerons à pratiquer en position allongée pour bien sentir le mouvement de vague. Vous aurez pris soin de bien plaquer les lombaires au sol, de centrer la tête sur la même ligne que la colonne vertébrale, jambes et bras détendus, corps immobile.
Inspirons par l'abdomen, puis continuons en ouvrant les côtes, et enfin emplissons le haut des poumons. L'expiration suivra sans temps mort en vidant d'abord l'abdomen, puis la cage thoracique et enfin l'étage claviculaire.
Les poumons vidés, nous recommencerons alors le même mouvement ondulatoire, de façon harmonieuse sans à coups, le plus régulièrement possible.
L'on veillera à étirer l'expir le plus possible et l'on notera que l'inspir s'allonge alors automatiquement.
Les poumons vidés, nous recommencerons alors le même mouvement ondulatoire, de façon harmonieuse sans à coups, le plus régulièrement possible.
L'on veillera à étirer l'expir le plus possible et l'on notera que l'inspir s'allonge alors automatiquement.
Un minimum de 12 cycles respiratoires est suffisant pour obtenir des effets notables.
En détails
- La Respiration ABDOMINALE concerne la partie inférieure des poumons à la hauteur du diaphragme. A l'inspir les muscles abdominaux se retrouvent poussés vers l' avant. A l'expir, ils sont contractés.
- La respiration THORACIQUE concerne la cage thoracique. On écarte les côtes comme un soufflet à l'inspir, on resserre les côtes à l'expir. Avec l'expérience l'on sentira également les muscles du dos concernés.
- La respiration CLAVICULAIRE va oxygéner la partie supérieure des poumons. On gonfle le haut de la cage thoracique ce qui fait se soulever (à peine) les clavicules. A l'expiration les clavicules s'abaissent. Avec l'expérience on sentira que cet étage respiratoire concerne également les trapèzes et le cou.
CAPITAL: ces respirations SE FONT PAR LE NEZ à l'expir comme à l'inspir
Bien respirer pour bien vivre
Bien respirer favorise l'équilibre physiologique, psychique et émotionnel.
D'instinctive et automatique à la naissance, la respiration s'est vite retrouvée perturbée par les traumatismes petits et grands qui s'inscrivent inconsciemment dans le corps au fur et à mesure de notre développement. Ils y laissent des tensions qui perturbent le schéma respiratoire. La prise de conscience de ces retenues respiratoires va renvoyer aux causes émotionnelles du blocage et permettre de s'en libérer. En apprenant consciemment à bien respirer, nous pouvons retrouver une respiration libre, fluide et efficace.
De plus l'alcalinisation (alcalin, contraire d'acide) du sang provoquée par une suroxygénation favorise non seulement un bon fonctionnement musculaire (c'est-à-dire sans courbatures, dûes à un excès d'acide lactique) mais aussi le fonctionnement de l'hypothalamus et le déblocage des émotions.
La pratique du yoga, du taï chi chuan ou du chi kong renvoie à la conception asiatique qui considère la respiration comme une prise d'énergie vitale, énergie nommée prana en Inde, tchi en Chine et ki au Japon. Dans ces pratiques ainsi que dans les arts martiaux, on reconnaît l'importance fondamentale de la respiration, trop souvent négligée par la pratique sportive occidentale qui privilégie surtout l'aspect musculaire de la force vitale.
Néanmoins certains sportifs de haut-niveau se sont intéressés à ces techniques. En plus d'importants bénéfices physiques et mentaux, ils y ont gagné en connaissance d'eux-mêmes. Même si c'est difficile à accepter par certaines fédérations sportives, pas toujours ouvertes à d'autres formes de pensée...
Une fois les tensions repérées, la relaxation véritable peut s'installer. Peu à peu, la respiration retrouve sa fluidité et son amplitude, sa liberté et sa régularité, sans forcer.
Un pratiquant régulier développe nettement sa conscience du corps. Ainsi, il perçoit plus vite l'effet que les événements ou les personnes produisent sur lui. Plutôt que de refouler l'émotion vécue dont il n'aurait pas pris conscience, il sera davantage capable de l'identifier, de la comprendre, de l'affronter et de la sublimer.
Le corps sait comment respirer. A nous de lui en redonner l'occasion en l'accompagnant dans le lâcher-prise et en l'ouvrant au souffle.
19:40 Publié dans 04. La pratique, 12. Hatha yoga | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : yoga, bien-être