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20 mai 2007

Sagesse toltèque

Il y a quelques jours, au détour d'un des derniers livres de Bernard Werber, Le Souffle des Dieux, dans sa fameuse ' Encyclopédie du Savoir Relatif et Absolu ' j'ai découvert quelqu'un dont je n'avais  jamais entendu parler: Don Miguel Ruiz.

J'ai donc cherché à en savoir plus, au-delà de la présentation succinte de Werber.

Les Toltèques (ou « maîtres bâtisseurs » en nahuatl) étaient un peuple qui vécut surtout entre 1000 et 1300 après JC autour de sa capitale Tula près de Teotihuacán au Mexique. Les Aztèques se voudront leurs successeurs.

Ils étaient établismedium_Tula.jpg sur le plateau central (dans la zone que recouvrent aujourd'hui les États mexicains de Tlaxcala, Hidalgo, México, Morelos et Puebla). Une caste militaire, remplaçant l'ancienne caste dominante religieuse, contrôlait la société. Les Toltèques  possédaient une culture sophistiquée qui comprenait la métallurgie, la sculpture, la distillation et l'astronomie.  La civilisation toltèque déclina au cours du XIIe siècle lorsque les Chichimèques alliés à d'autres peuples envahirent la vallée centrale avant de piller Tula. Les Toltèques établis au sud furent absorbés par le peuple maya qu'ils avaient auparavant soumis. La chute de Tula et de l'empire toltèque ouvrit la voie à l'expansion des Aztèques.

Dans les légendes nahuatl, les Toltèques sont censés être à l'origine de toute civilisation - c'est pourquoi on les nommes artistes ou maîtres bâtisseurs. Les Aztèques se sont donc prétendu leurs descendants pour affirmer leur supériorité. Ils leurs doivent presque tous les raffinements de leur culture, système politique et religieux compris, et ils ont su perpétuer à leur manière leur art et leur architecture, à tel point que le mot "toltèque" sera le nom qu'ils utiliseront communément pour désigner "un artiste". Capables des pires sacrifices humains pour des dieux cruels, les Aztèques leur écrivaient aussi les plus beaux poèmes des civilisations précolombiennes. Ils honoraient aussi Quetzalcoatl , "Le Serpent à plumes", dieu des Toltèques, qui symbolisait les forces telluriques et l'abondance de la la végétation. Ce dieu définissait avec son frère jumeau Xolotl, le "Dieu-chien", la notion de mort et de résurrection. Inventeur de l'art, de l'écriture et du calendrier, il devint ensuite le protecteur des prêtres et de le pensée religieuse avant de se confondre avec un héros mythique. C'est le seul dieu qui ne demandait pas de sacrifice humain. En effet, avant l'ère des Toltèques, on sacrifiait plutôt les animaux que les humains...

Revenons à Don Miguel Ruiz: il est fils de guérisseuse du Mexique et petit-fils de nagual (chaman). Après des études de médecine, une rencontre avec la mort (NDE) et une expérience extracorporelle ont transformé sa vie. Depuis Don Miguel Ruiz se consacre à la maîtrise de la sagesse ancestrale des toltèques. Son enseignement rencontre un immense succès aux Etats-Unis et atteint maintenant l'Europe.

Il y a plus de mille ans, " les Toltèques, affirme Miguel Ruiz, vivaient dans le Sud du Mexique; ils étaient connus comme des ' hommes et femmes de connaissance '. Il ne s’agissait pas d’une nation ni d’une race, comme les Aztèques ou les Mayas. Ils étaient les gardiens de la connaissance spirituelle et détenaient une position sacrée dans la société, comme les lamas du Tibet.  A cause de la conquête européenne et de peur des persécutions religieuses, les maîtres toltèques ont dissimulé leur enseignement durant des centaines d’années. (...)

Bien qu’elle ne soit pas une religion, la voie toltèque a bien des points communs avec d'autres traditions spirituelles du monde. Comme le Védanta et d’autres écoles métaphysiques, les Toltèques enseignent qu’il n’y a qu’un seul être vivant dans l’univers, qui se manifeste dans toutes les formes de vie, y compris l’être humain. (...) Toute chose, y compris nous-mêmes, est l’émanation de cet Etre immense et merveilleux. Comme pour les sages de l’Inde, pour les Toltèques le destin de l’humanité est de s’éveiller et de découvrir cet Etre Unique qui se trouve au-delà des noms, des personnalités et de la séparation. "

Quelle que soit la vérité historique, que je ne tenterai ni de nier ni d'établir ici, Don Miguel Ruiz s'avère être un véritable ouvreur de conscience et c'est ça qui compte. De toute façon un chaman, c'est quelqu'un qui est capable d'ouvrir le portail menant au monde des esprits! Son enseignement va dans le sens de l'esprit du yoga, notamment sa pratique des Quatre Accords Toltèques, code de conduite qui permet de se libérer du conditionnement collectif et de la peur du futur. Et c'est bien là que cela devient captivant. J'ai apprécié la grande simplicité de ces préceptes, qui ne sont pas sans évoquer certains aphorismes du bouddhisme et du monde du yoga, aussi bien que certains passages du Manuel du Guerrier de la Lumière de Paolo Coelho!  Ensuite, c'est comme d'habitude, 'yapluka' mettre en pratique! Je vous laisse juge...

« Premier Accord. Que votre parole soit impeccable.

Parlez avec intégrité, ne dites que ce que vous pensez vrai­ment. N'utilisez pas la parole contre vous-même, ni pour médire d'autrui. La parole est un outil qui peut détruire, prenez conscience de sa puissance et maîtrisez-la. Pas de mensonge ni de calomnie.

Deuxième Accord. Ne réagissez à rien de façon personnelle.

Ce que les autres disent sur vous et font contre vous n'est qu'une projection de leur propre réalité, de leurs peurs, de leurs colères, de leurs fantasmes. Exemple: si quelqu'un vous insulte, c'est son problème, ce n'est pas le vôtre. Ne vous vexez pas, et ne vous remettez pas en question pour autant.

Troisième Accord. Ne faites aucune supposition.

Ne commencez pas à élaborer des hypothèses de probabi­lités négatives, pour finir par y croire comme s'il s'agissait de certitudes. Exemple: si une personne est en retard, vous pensez qu'il lui est arrivé un accident. Si vous ne savez pas, renseignez-vous. Ne vous convainquez pas vous-­même de vos propres peurs et de vos propres mensonges.

Quatrième Accord. Faites de votre mieux.

Il n'y a pas d'obligation de réussir, il n'existe qu'une obli­gation de faire au mieux. Si vous échouez, évitez de vous juger, de vous culpabiliser et d'éprouver des regrets. Tentez, entreprenez, essayez d'utiliser de manière optimale vos capacités personnelles. Soyez indulgent avec vous-même. Acceptez de ne pas être parfait, ni toujours victorieux. »